Abdelkader Choukhal

Essahafi

Abdelkader Choukhal est mort au combat à la fin du mois d’octobre 1957, dans la forêt de Righa, au sud-ouest de Médéa.

Il avait 24 ans. Sa mort fut annoncée en première page sous un gros titre de trois colonnes par le journal d’Alger du 1er novembre 1954. L’article est signé L.Mucia, pseudonyme de son ancienne collègue d’Alger républicain, Yvonne Lartigaud. » Dans le travail, il se montrait un excellent camarade et ses qualités de chercheur-né faisaient de lui un bon reporter qui se passionnait pour les affaires criminelles » écrit elle en substance.

Né le 4 septembre 1933 à saint Eugène, il avait à peine 18 ans, en 1951, quand il entra à Alger républicain sur la base d’une motivation de militant. Il savait raconter les choses de la vie.de plus, il était très débrouillard et était doté d’une forte volonté. Son niveau d’instruction ne l’a pas empêché d’intégrer cette rédaction qui comprenait des noms illustres. Il était le benjamin de l’équipe des reporters. Il lui arriva de faire des comptes rendus des combats de boxe pour la rédaction sportive. En connaisseur. Puisqu’il pratiqua la boxe et l’athlétisme aux GLEA (groupes laïques d’études d’Alger).

Après le service militaire obligatoire, il intégra un groupe de combattants de libération (CDL) qui réalisa une opération spectaculaire avec l’incendie de wagons de marchandises à la gare de l’Agha, un des premiers attentats effectués au cœur d’Alger.

Il rejoint ensuite le maquis de Palestro, au printemps 1956. Il fut chargé par Amar Ouamrane du service presse et propagande de la wilaya 4 et prit le nom de Essahafi.

Une rue à Bologhine, près de sa maison natale, porte son nom et celui de son père Abdelhamid, buraliste très estimé, assassiné par des voisins, membres du groupe local de l’OAS, au petit matin de mois de janvier 1962, au moment où, le dos tourné à l’avenue Maréchal Foch, il ouvrait son magasin de tabacs-journaux.

Je me souviens du jour où je l’ai présenté à Henri Alleg qui venait de prendre la direction du journal. C’était au mois de décembre 1950, pendant les vacances de Noël. Il était très heureux après son entretien d’embauche.

Mohamed Rebah

  

     

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