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Affichage des articles du décembre, 2021
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Une mémoire des lieux pour la Casbah « Un haut lieu de la résistance à l’occupation coloniale ». Si, par malheur, il nous arrivait un jour d’oublier tout ce qui caractérise la Casbah, il resterait, encore vivace dans la mémoire et indélébile, son rôle dans la lutte pour l’indépendance nationale. Pas seulement parce qu’elle fut le principal théâtre de la Bataille d’Alger - exemple classique de contre guérilla urbaine   que les stratèges du Pentagone ont, paraît-il, étudié pour s’en inspirer sur le terrain à Baghdad - mais aussi en tant que sanctuaire du mouvement national bien avant le 1 er novembre 1954.   A l’aise dans la Casbah   Les militants clandestins qui luttaient pour l’indépendance y étaient à l’aise pour vendre les journaux de leurs partis politiques. Quand la guerre de libération est déclenchée, la Casbah - el Djebel, pour signifier sa position dominante, habité par les musulmans selon la terminologie de l’époque coloniale - se transforme en forteresse assiégée.
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Jean Farrugia Jean Farrugia est né en 1916, à Bab el Oued, dans une famille d’immigrés venue de l’île de Malte, chassée par la misère. Enfant, il apprend le métier de plombier. Il tiendra plus tard un atelier de plomberie-zinguerie à la rue Burdeau dans un quartier bourgeois d’Alger. Dans les années 1930, il adhère au Mouvement des jeunesses communistes d’Algérie (J C A), très actif dans le quartier populaire de Bab el Oued. Avec ses camarades Victor Marin, Alexandre Valéro et Gaby Palacio, il participe à la vente à la criée de l’organe des communistes algériens, La Lutte sociale. En 1939, il s’engage dans la lutte anti-hitlérienne en France et à la suite de la Débâcle de juin 1940, il se rend en Suisse avec son unité qui s’était repliée derrière la frontière. Interné, il s’évade et rejoint la résistance intérieure. En 1941, il est arrêté par la police de Vichy. Condamné à 20 ans de Travaux forcés, il est incarcéré à la prison d’Eysses (Lot-et-Garonne) où, au mois de février
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  Les journées de décembre 1960                           Le tournant décisif   Le 11 décembre 1960, au chant de:                        Min djibalina talaa saoutou el ahrar,                      Younadina lil istiqlal le peuple algérien descend dans la rue, la poitrine nue, face aux mitrailleuses françaises. « C’est fini, on ne se taira plus, même s’il faut en mourir », clame –t -il. Bravant la mort, la jeunesse – qui a grandi dans la guerre -   prend l’initiative et occupe le haut du pavé dans les grandes villes comme Alger, Oran et Constantine, où la population algérienne – les indigènes comme les Européens les appelaient – est surveillée de très près par les officiers français de l’action psychologique, à travers les Sections administratives urbaines (SAU). Le peuple, les mains nues, descend également dans la rue à Philippeville (Skikda), Bône (Annaba) Bougie (Bejaia), Blida, Cherchell, Tlemcen, Orléansville (Chlef) …   Pour illustrer l’ampleur de ces manifestati