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LE FILS DU PEUPLE T aleb Abderrahmane est né en 1930, l’année de la célébration, à grands cris, par la République française, du « centenaire de la prise d’Alger ». « La glorification de la conquête française…   fut ressentie comme une humiliation et par les traditionnalistes pieux et par les éléments les plus politisés », écrit l’historien Charles-Robert Ageron dans un texte où il cite Cheikh Abdelhamid Ben Badis, fondateur, en 1931, de l’Association des Oulamas : « Ces défilés militaires et toutes ces vaines parades dans lesquels leur orgueil de vainqueur trouvera sa satisfaction constituent une suprême atteinte à notre dignité et une injure à la mémoire de nos glorieux pères. » Dans la Casbah indigène - la Vieille Ville, étalée sur 20 hectares, déjà surpeuplée par l’arrivée vers 1903 des populations fuyant la misère de Kabylie - où se croisent revendications sociales et aspiration à l’indépendance, « une sorte de dicton populaire circula à travers ses étroites ruelles : « Les F
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TALEB   ABDERRAHMANE GUILLOTINE LE 24 AVRIL 1958 « On demande ma tête, encore et pour la troisième fois. Mais, Messieurs, je suis un mort en sursis et, croyez-moi, ma troisième condamnation à la peine capitale ne m’effraiera point. Pour ma patrie, pour mon idéal et pour mon peuple, périr n’est qu’un sublime sacrifice auquel je suis déjà résigné. Et, en résistant, en soldat digne de l’être, à l’exemple de mes frères déjà martyrisés, je saurai mourir. Et, si vous avez à prononcer le verdict monstrueux qu’on réclame contre nous, soyez persuadés que la guillotine est pour nous ce que la Croix représente dans vos églises … L’Algérie sera libre envers et contre tout. »   A la mémoire des victimes du massacre de la rue de Thèbes le 10 août 1956   «L’Algérie sera libre envers et contre tout» (Taleb Abderrahmane, 24 avril 1958 à l’aube, Serkadji) Taleb Abderrahmane fut présenté par trois fois au tribunal militaire d’Alger , en juillet, en octobre et en décembr